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 Le sanglier d'Europe 

Description / Caratéristiques

Le sanglier d'Europe appelé également le sanglier d’Eurasie est un mammifère omnivore dont le porc domestique est une sous-espèce. Son activité est principalement nocturne.

Nom latin : Sus scrofa (Linnaeus 1758)

Nom anglais : Wild boar

Poids, âge et dénomination

Marcassin : de la naissance jusqu'à 5 mois (0,65 à 1,2 kg)

Bête rousse (mâle/femelle) : de 5 mois à 9 mois (25 à 40 kg)

Bête noire (mâle/femelle) : de 9 à 12 mois

Bête de compagnie : de 1 à 2 ans (40 à 60 kg)

Ragot : de 2 à 3 ans (60 à 80 kg)

Verrat : mâle adulte de 50 à 190 kg (en France) et jusqu'à 350 kg

Laie : femelle adulte de 35 à 160 kg

Longueur totale :

1,10 m à 1,70 m

Hauteur du garrot :

60 à 110 cm

Hauteur des oreilles :

12 à 17 cm

Longueur des défenses :

Défenses inférieures de 10 à 20 cm et canines supérieure (grès) de 6cm

Longueur de queue :

15 à 30 cm de long se terminant par un long pinceau de soie

Vitesse de pointe et performances :

Jusqu'à 70 km/h

Nage très bien et peut réaliser 80km en une nuit.

Pelage :

Noir grisâtre, brun à roux, le pelage est composé de poils raides appelés « soies » plus épais l'hiver.

Lors des périodes de repos, la terre collée aux soies appuie contre le flanc de l'animal, la peau s'épaissit d'année en année et forme alors l'« armure ».

Le pelage des marcassins est rayé de 3 à 4 bandes claires alternées de lignes plus foncées rousses qu'il perdent vers 5 mois.

Dimorphismes sexuels :

La laie est toujours plus légère que le mâle (50 à 70% du poids des mâles)

La femelle à une tête plus fine et plus allongée que le mâle et possède des mamelles pourvues de 10 tétines bien apparentes après les naissances.

Le mâle présente un pinceau pénien (touffe de poils plus longues que les autres) près du pénis, des bourses et parfois des défenses inférieures proéminentes.

Le mâle et la femelles ne restent cependant pas toujours facile difficiles à distinguer.

Espérance de vie :

L’espérance de vie à l’état sauvage est d'environs 8 ans.

Durée de vie maximale : 20 ans

L'odorat est le sens le plus développé chez le sanglier et son ouïe lui permet de déceler le moindre bruit (ses oreilles sont appelées « écoutes »). Sa vision est, par contre, assez mauvaise mais ses yeux sont appelés « mirettes », lui permettent de détecter, quand même, assez bien le mouvement. 

Biologie du sanglier
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Le sanglier a une large aire de répartition puisqu’il occupe presque toute l’Europe à l’exception d’une grande partie des iles britanniques, de l’Islande et de la Scandinavie.

Les sangliers ne sont pas très difficiles quant à leur habitat mais évitent les lieux trop découverts et les hautes montagnes.

Il peut être observé dans les régions boisées où il peut s’abriter et se nourrir.

Le sanglier est plutôt sédentaire et attaché à son territoire tant qu’il n’est pas dérangé.

Répartition / Habitat

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On le trouve, entre autres, dans les bois de feuillus et bois mixtes parsemés de près, les forêts humides et marécageuses, les forêts d’épicéas. On peut occasionnellement le rencontrer en limite des zones urbaines lorsque la nourriture devient plus rare. Il sélectionne ses habitats selon la saison, l'heure du jour ou de la nuit et ses besoins alimentaires

Son aire vitale peut atteindre :

  • de 500 à 1000 ha pour les laies (rappel : 100 ha = 1 km²)

  • de 1000 à 2000 ha pour les mâles

Régime alimentaire

Le sanglier est omnivore mais se nourrit de beaucoup de végétaux. Il consomme 5 à 7% de nourriture d'origine animale et environs 5% de leur poids corporel par jour.

Il se nourrit de bulbes, racines, tubercules, graines, fruits tels que glands et faines (fruit du hêtre), baies, plantes herbacées, champignons, escargots, lombrics, grenouilles, serpents, œufs, oiseaux, petits mammifères tels que souris, larves d'insectes et de charognes.

En cas de nourriture abondante, il devient plus sélectif dans sa nourriture, par contre, en cas de manque de nourriture, il peut se montrer nécrophage.

Le sanglier n'hésite pas à labourer le sol avec son groin pour rechercher sa nourriture ce qui ne rend pas inaperçu son passage et peut provoquer des dégâts dans les cultures.

Famille de sangliers

Reproduction

Maturité sexuelle :

Mâle : 10 mois (35 à 40 kg)

Femelle : 8 à 12 mois (si la masse d’environs 40 kg est atteinte)

Rut :

La période de rut s'étale de novembre à janvier.

Elle est déclenchée par la laie meneuse qui le transmet à toute la harde et l'information est transmise aux mâles par la salive et des sécrétions glandulaires. Les mâles dominants (polygames) rejoignent alors le groupe et excluent alors les jeunes mâles.

Gestation :

Le processus de gestation de la laie dure 115 jours.

Naissance :

La période des mises bas s’étale de mars à mai.

Les laies s'isolent alors du groupe et fabriquent un « chaudron » (trou tapissé de substances végétales molles parfois recouvert de branchages) dans lequel les petits resteront une semaine.

Une laie donne naissance à 4 ou 7 marcassins par an, parfois plus pour les laies les plus âgées. Cependant une seconde portée dans la même année peut avoir lieu en cas d'excès de nourriture ou de destruction de la portée.

Les marcassins pèsent entre 0,5 et 1 kg à la naissance, peuvent suivre leur mère dès qu'ils sont secs et en arrivent à se battre pour avoir accès aux meilleures tétines. Ils requièrent de la chaleur car leur pelage rayé n'est pas suffisamment épais. A 3 mois, ils commenceront à manger de la nourriture solide et vers 6 mois ils deviennent indépendant. 

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Comportement / sociabilité

Les sangliers sont grégaires et surtout nocturnes. Ils se nourrissent principalement pendant la nuit et se repose la journée dans une zone de couchage appelée bauge.

La communication entre sangliers est liée à une multitude de sons (cris de combat, de défense, de faim, de peur, de plainte…), à des signaux visuels (attitudes de la tête, hérissement des poils, contacts…), à des signaux olfactifs (par la bave, les glandes odorantes…) et à des sensations tactiles du milieu exceptionnelles par le groin, les poils tactiles, les pattes, les lèvres supérieures.

 

Organisation sociale :

La structure sociale du sanglier est de type matriarcal (la laie et son autorité sont prépondérantes).

Les sangliers vivent en groupes familiaux appelés troupes ou hardes composées des laies adultes et subadultes accompagnées de leurs marcassins (en général 6 à 20 individus) et dirigées par la femelle la plus âgée, « la laie meneuse ». Celle-ci est, généralement, la plus prudente et la plus expérimentée. Elle impose sa loi, mène la harde et dirige les déplacements du groupe, jeunes mâles compris.

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Si elle vient à mourir, toute l'organisation sociale est ébranlée jusqu'au moment où une autre laie affirmera sa domination sur les autres.


Passé un an, les jeunes sangliers sont appelés « bêtes de compagnie » car leur instinct les pousse à tout faire ensemble : manger, se déplacer, et se reposer, allant jusqu'à se serrer les uns contre les autres pendant leur sommeil. Ce besoin s'estompe avec l'âge et l'indépendance des mâles s'affirme progressivement.

La dynamique du groupe inclut l'isolement des laies prêtes à mettre bas (pré-parturientes) puis sa rentrée avec sa portée, l'entrée de nouvelles laies sans petit (nullipares) ainsi que l'arrivée de mâles adultes avec le départ simultané d'individus plus jeunes lors du rut.

Les ragots ou les mâles plus âgés en période de rut ferment la marche lors des déplacements. Les cortèges sont souvent bruyants, par le bruit lourd des pas, mais aussi par les grognements, cris, soufflements et autres reniflements. Cependant, les sangliers peuvent se montrer discrets et silencieux en cas de menace.

 

Organisation sociale du verrat :

En dehors du rut, les verrats sont solitaires. Ils le deviennent et s'émancipent de la compagnie à partir de 21 mois.

Les mâles adultes, ne fréquentent la harde qu’au moment du rut, où les mâles de 12 à 18 mois sont évincés par le mâle dominant auparavant solitaire qui veut s'assurer la saillie des femelles.

Le sanglier est une proie de choix pour le loup, qui peut parfois détruire des hardes entières. Lrenard roux, les chiens errants , le lynx et les chat sauvages peuvent également être prédateur du sanglier en s'attaquant aux marcassins lorsqu'il en a l'occasion.

Survie :

38 à 45 % pour les marcassins, selon l'année (dépend de la météo, des ressources alimentaires...)

25 à 35% chez les bêtes de compagnie (de 1 à 2 ans)

15 à 25% pour les mâles et 40 à 50% pour les femelles à partir de 3 ans

Prédateurs / Menaces

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En France, la chasse et l'automobile sont principalement responsables des morts de sanglier​s.

Cri du sanglier

Le cri du sanglier adulte est très spécifique : il grommelle, nasille, grogne, gémit… Il est capable d'utiliser de nombreuses modulations de fréquences pour se faire comprendre par ses congénères.

On dit que le le sanglier adulte en colère grogne, souffle, « casse des noix » ou « des noisettes » par le claquement des défenses.

On parle de couinement pour le marcassin.

Sanglier

Le sanglier est actif principalement au crépuscule et la nuit, où il quitte la forêt pour rejoindre des zones où il n'est pas dérangé et où il peut s'alimenter.

Localisation et technique d'approche

Les indices les plus visibles de sa présence sont :

  • Les empreintes formées par 2 pinces et 2 gardes arrières (10 cm de long et 8 cm de large pour un mâle).

  • Les crottes sous forme de boudin de 4 à 5 cm de diamètre aussi nommées « laissées », composées d'éléments circulaires aplatis et agglomérées de couleur noirâtre.

  • Les souilles : cavités boueuses dans lesquelles ils veillent se débarrasser des parasites et réguler leur température.

  • Les frottis : traces laissées sur le tronc des arbustes, souvent à proximité des souilles et parfois complétés par des impacts de dents.

  • Les boutis ou vermillis : surface retournée du sol due aux fouissages du sanglier (recherche de nourriture).

  • La bauge : Lieu de repos dans des buisson épais où le sol est gratté, tassé et parfois rembourré de feuilles ou d'herbes sèches

Empreinte sanglier
Crotte sanglier

Mais, il existe d'autres indices :

  • Sonores : Le sanglier utilise différents sons pour communiquer et se faire entendre

  • Olfactifs : L'odeur de l'animal est forte et facilement reconnaissable

Voici quelques conseils personnels (vous demandant de respecter, bien entendu, leur intimité) :

  • Ne pas oublier qu'un animal sauvage reste imprévisible quelque soit la situation

  • Mieux vaut être seul pour plus de discrétion et surtout avec un camouflage adapté.

  • S’écarter des chemins les plus fréquentés dans un secteur à proximité d'un point d’eau (l’eau c’est la vie).

  • Ne pas s’y rendre en milieux de journée mais en début ou fin de journée (ce sera plus facile de les rencontrer).

  • Rechercher des indices de présence tout en restant silencieux. Bien tendre l'oreille, le sanglier n'est pas franchement discret lorsqu'il est en activité.

  • Attention au sens du vent et limiter les gestes brusques (une approche peut durer plus d’une demi-heure, il faut donc être patient, sinon vous allez les faire fuir).

  • Toujours repérer, à l'avance, un arbre auquel grimper (dans l'hypothèse d'une charge) 

  • Une fois que vous l'avez repéré, prendre son temps pour l'approcher et contourner (attention il est sensible aux mouvements et ses autres sens sont très développés). Son approche est donc très difficile et écouter bien ses bruits. Il faut toujours se méfier des grognements d'un sanglier par exemple, signe de son mécontentement

  • Être le plus discret possible et s'approcher en longeant l'espace naturel (bosquet, forêt... surtout pas en milieux découvert) et marquer des pauses régulières (lui laisser le temps de reprendre confiance et ne plus prêter attention à vous si tel devait être le cas et s'il n'a pas déjà pris la fuite).

  • Savoir s'arrêter (trop de proximité ne sert à rien, il ne deviendrait jamais votre amis), s'il souhaite s'approcher, c'est à lui de faire les derniers pas (mais attention aux sauts d'humeur).

  • Ne pas tenter d'approcher les marcassins sous peine de réplique de la mère. Eux peuvent s'approcher, mais ne doivent pas être effrayés.

  • Ne pas insister en cas de fuite (ce qui peut malheureusement arriver malgré tous vos efforts) et savoir rebrousser chemin.

  • Repartir tout aussi discrètement une fois vos photos réalisées (même en cas de fuite).

© 2022 by Sébastien FAILLON. Créé à l'aide de Wix.com

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